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Pierre Fort dit Forty (1751-1800) Surnommé Pierre le dur
PIERRE FORT dit FORTY (1751-1800), surnommé Pierre le dur
Soldat de Napoléon, il a donné son nom à une caserne…
Fils de Barthélémy et de Marthe Jourdan, Pierre Fort est né le 19 mars 1751 à Cannes et marié à Marie Madeleine Migeler le 17 novembre 1788. Engagé volontaire au Régiment Royal (1767), Forty est nommé caporal (1778), puis sergent, lieutenant (1792), capitaine (1792), chef de brigade (1795). Prisonnier de guerre en 1796, et rentré en France, il est nommé chef de brigade, puis officier du 46ème régiment d’infanterie de ligne en 1797.
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Morts au combat
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La 46ème demi-brigade, commandée par Forty dit Pierre le dur est amenée à combattre avec son frère d’arme La Tour-d’Auvergne, en Bavière.
Le 27 juin 1800, au combat d’Oberhausen, près de Neubourg, trois colonnes avaient été lancées par le général Lecourbe, un des meilleurs lieutenants de Moreau, pour chasser les Autrichiens de leurs positions. A la nuit tombante, la lutte était encore des plus acharnées. Voici comment Jomini rend compte de ce glorieux épisode, qui coûta la vie au Premier grenadier de France, La Tour-d’Auvergne et au brave Forty :
« La division Grandjean arriva fort à propos pour sauver les troupes de Montrichard. Les 14e légère, 46e et 57e (demi-brigades) de ligne se précipitèrent sur l’ennemi avec une bravoure digne des plus grands éloges. Oberhausen et le plateau furent enlevés à huit heures du soir, malgré la résistance vigoureuse des escadrons impériaux qui le couronnaient, et qui chargèrent impétueusement les colonnes d’attaque à mesure qu’elles paraissaient. Les uhlans pénétrèrent jusque dans les rangs de la 46e, dont les grenadiers se battirent corps à corps avec eux.
Ce fut dans ce rude choc que l’intrépide La Tour-d’Auvergne trouva la mort d’un héros, la seule digne de lui ; il fut percé d’un coup de lance. Son colonel, Forty, et vingt autres officiers, tombèrent sabrés à ses côtés. »
Moreau, le général en chef de l’armée du Rhin, dans une lettre adressée au ministre de la guerre et datée d’Augsbourg, 10 messidor an VIII, en rendant compte de l’évènement, a écrit : « … le brave chef de la 46e, Forty, et le Premier grenadier de la République, La Tour-d’Auvergne, qui combattaient dans les rangs de la première compagnie de ce corps, ont été tués par la cavalerie autrichienne... »
Un monument fut élevé sur les hauteurs d’Oberhausen, sur les lieux même de la bataille et où furent déposées les dépouilles de La Tour-d’Auvergne, Forty et de deux autres soldats. En 1837, le roi de Bavière fit restaurer le monument « modeste comme les braves dont il abritait le dernier sommeil » et fit inscrire cette épitaphe :
Wer seinen Tod in heiligen Kampfe fand,
Ruht auch in freinder Erd’ ein Vaterland.
(Celui qui meurt dans une lutte sacrée, trouve, pour le repos, une patrie, même dans la terre étrangère).
Recueilli par Jean-Louis Caserio
PIETROU OU DÙ
Pierre Fort ese naishù ou 19 dou mese de mars 1751 à Canoua. Engajà voulountari ent ou Regiment Reàle, Forty ese nouminà capourà en 1778, puhi sergent, tenent (1792), capitani (1792), Chef de brigada (1795). Prijhounatou de guerra en 1796, e revengù en França, ese nouminà Chef de brigada puhi ouficìe dou 46a regiment de fanterìa de ligna en 1797.
Ra 4a mieja-brigada, coumandàia da Forty dich Pietrou ou Dù, ese menàia à coumbate dame ou sen fraire d’arma La Tour-d’Auvergne, en Bavière.
Ou 27 de San Jouan 1800, à ra batosta de Oberhausen, tre couloune san stache mandàie da ou generale Lecourbe, un de pù bò tenente de Moreau, per scassegà u Austriaqui de soue pousicioù. Ou fà da nuech, ra luta era encara mài encagnàia. Jomini rapoarta aquestou aveniment glourious qu’ha coustà ra vita per ent’ou Primou grenadìe de França, La Tour-d’Auvergne e ent’ou bràu Forty.
« Ra divisian Grandjean ese arribàia à talh per servà re troupe de Montrichard e se san abrivàie sus’ ou nemig dame una bravoura que merita u elogi u pù gloriouse. Oberhausen e ra pianura san stache levà à vech oure de sera, margrà ra resistença vigourousa d’u scadrou emperiali qu’ou courounavan, e que han carregà empetuousament re coulone d’ataca poc à poc quoura pareishavan. U lancìe e u grenadìi se san picà coarp à coarp.
Ese stach ent’ aquelou rùvidou choc que r’entrépidou La Tour-d’Auvergne ha trovà ra moart d’un eroue, ra soureta degna d’clou ; ese stach pertusà d’un còu de lança. Ou sen courounelou, Forty, e vinta-un autre ouficìe, san toumbà sabrà dapé da elu.
Moreau, ou generale chef de r’Armada dou Rhin, ent’una letra ent ou menistrou da guerra e datàia d’Augsbourg, en rendent cuenti de r’aveniment, ha scrich : « ou bràou chef Forty, e ou Primou grenadìe da Repùblica, La Tour-d’Auvergne, que coumbatìan ent’u ran da prima coumpagnìa d’aquestou coarp, san stache amassà da ra cavalarìa austriaca… »
Un mounument ese stach levà sus’e autesse d’Oberhausen, ent u luegue meme da batosta e douna san stache pausà u coarpe de La Tour-d’Auvergne, Forty e dou autre sourdati.
En 1837, ou ré de Bavière ha fach refà de nòu ou mounument « moudest couma u bràu de qu assoustàva ou darrìe soann » e ha fach marcà aquestou epitafi : « aquelou que mouhe ent’una luta sacràia, trova, per ou sen repaus, una pàtria, meme ent’a terra strangìa ».
Revirada Solange Mongondry Barbéris
Jean-Louis CASERIO
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